Dans l’univers du jardinage, un trésor bien gardé circule parmi les passionnés de culture au naturel : les purins de plantes. Ces préparations, issues de la fermentation de diverses plantes, constituent un pilier de la phytothérapie végétale. Non seulement elles permettent de renforcer la résilience des cultures face aux intempéries, mais elles jouent également un rôle crucial dans la protection contre les parasites et les maladies. Avant de plonger dans le vaste monde des purins, il est essentiel de comprendre que ces solutions, bien que naturelles, doivent être utilisées avec prudence. Leur concentration élevée interdit tout usage pur directement sur les plantes, sous peine de causer plus de dégâts que de bienfaits.
Sommaire
Qu’est-ce que le purin de plantes ?
Le recours aux extraits fermentés de plantes n’est pas une nouveauté. Depuis des siècles, les jardiniers exploitent les vertus des végétaux pour soigner et stimuler leurs cultures. La modernisation de l’agriculture après la Seconde Guerre Mondiale a certes favorisé les produits chimiques, mais les effets délétères de ces derniers sur l’environnement et la santé sont aujourd’hui indéniables. Face à ce constat, nombreux sont ceux qui se tournent vers des méthodes plus respectueuses, telles que l’utilisation de purins de plantes. Ces préparations sont classifiées en France sous l’appellation de « préparations naturelles peu préoccupantes » (PNPP).
Chronologie d’une régulation
Le chemin vers la reconnaissance légale des purins de plantes en France a été semé d’embûches, souvent sous l’influence des lobbies agro-industriels. Voici quelques dates clés :
– 2006 : Une loi interdit la vente de produits phytopharmaceutiques non homologués, affectant par ricochet les purins de plantes.
– 2011 : L’autorisation de commercialiser le purin d’ortie est accordée, mais la recette imposée est critiquée pour son inefficacité.
– 2016 : Un décret simplifie la mise sur le marché des PNPP, listant 148 substances admises.
– 2021 : Un nouvel arrêté étend l’autorisation à d’autres plantes, sous certaines conditions.
Guide de préparation des purins
La fabrication d’un purin de plantes est à la portée de tous, nécessitant peu de matériel et offrant une grande latitude dans le choix des plantes. Voici ce dont vous aurez besoin :
– Récipient : Optez pour des matériaux comme le verre ou le plastique, mais évitez le fer.
– Eau : L’eau de pluie, naturellement douce, est idéale.
– Plantes : Choisissez des plantes fraîches, exemptes de traitements chimiques.
Les étapes de préparation requièrent attention et patience, notamment pour maintenir une température adéquate et assurer un brassage quotidien. Chaque type de purin doit être préparé séparément pour éviter les interactions négatives entre les différents composants.
Les vertus spécifiques des purins
Chaque plante confère au purin des propriétés particulières, qu’il s’agisse de stimuler la croissance, de repousser les insectes ou de lutter contre les maladies. Voici quelques exemples :
– Ortie : Stimulant général, aide à la croissance.
– Consoude : Fertilisant équilibré, idéal pour les plantes carencées.
– Prêle : Riche en silice, agit contre les maladies cryptogamiques.
Ces purins, lorsqu’ils sont correctement préparés, ne dégagent pas d’odeurs désagréables. Ils se conservent bien et peuvent être utilisés tout au long de la saison de croissance, en respectant les dilutions recommandées pour éviter toute brûlure des plantes.
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