La hernie du chou, aussi connue sous le terme de hernie des Crucifères, est une maladie redoutée par tout jardinier qui chérit ses légumes feuillus. Causée par le champignon Plasmodiophora brassicae, cette affection cryptogamique peut persister dans le sol pendant plus d’une décennie, affectant principalement les membres de la famille des Brassicacées – une famille botanique qui comprend divers types de choux. Reconnaître les signes avant-coureurs et comprendre les plantes les plus vulnérables à cette maladie est essentiel pour mettre en place des stratégies de prévention efficaces et pour intervenir de manière curative en cas d’infestation.
Sommaire
Manifestations de la maladie
La hernie du chou se manifeste de manière assez dramatique. Le champignon s’infiltre dans les racines des plantes, provoquant l’apparition de protubérances et de nodosités sur le collet et les racines. Ces excroissances, ou hernies, entraînent une déformation marquée des racines qui peut s’accompagner de pourritures si des bactéries s’y associent. Les feuilles des plantes atteintes commencent par flétrir progressivement, un état qui ne s’améliore pas malgré un arrosage adéquat, conduisant finalement à la mort de la plante.
Plantes susceptibles à la hernie du chou
La hernie du chou cible spécifiquement les plantes de la famille des Brassicacées, qui inclut, mais n’est pas limitée à :
– Chou pommé
– Chou-rave
– Chou frisé
– Chou-fleur
– Rutabaga
– Chou brocoli
En outre, d’autres membres de cette famille botanique, tels que les navets, les radis, ainsi que des plantes cultivées comme engrais verts comme la moutarde ou le colza, peuvent également être affectés. La bourse à pasteur, une plante sauvage, n’échappe pas non plus à cette maladie.
Stratégies pour contrer la hernie du chou
Prévention
Pour prévenir l’apparition de la hernie du chou, la rotation des cultures est un principe d’or. Vu la longévité du champignon dans le sol, il est conseillé de pratiquer des rotations de cultures étendues, pouvant aller jusqu’à huit ans, avant de replanter des Brassicacées. Entre les plantations, il est bénéfique de cultiver des engrais verts comme le ray-grass qui inhibent la germination des spores du champignon. Les Alliacées, telles que le poireau, l’ail et l’oignon, sont aussi recommandées pour leurs propriétés antifongiques naturelles. Il est également crucial d’éliminer toutes les mauvaises herbes de la même famille qui pourraient abriter le parasite. En cas de sols humides et acides, ajouter du sable pour alléger la terre et incorporer des amendements calciques comme la chaux vive peut aider à rééquilibrer le pH du sol. Nettoyer et désinfecter régulièrement les outils de jardinage est une autre pratique préventive importante.
Traitement
Si la maladie est déjà présente, la seule méthode curative consiste à retirer et détruire les plantes infectées pour éviter la propagation des spores. Cela implique d’arracher les spécimens atteints et de les brûler ou de les jeter correctement, sans les composter, pour ne pas contaminer d’autres zones.
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