Au cœur des vergers, un ennemi discret mais dévastateur mène sa danse nocturne. Le carpocapse, un papillon de nuit de la famille des tortricidés, cible principalement les pommiers et les poiriers, laissant derrière lui un sillage de destruction qui touche parfois également noyers, cognassiers, abricotiers et pêchers. Les larves de ce papillon, aussi appelé Cydia pomonella, s’attaquent à la chair des fruits, creusant des galeries profondes qui rendent les pommes et les poires inconsommables. Ce phénomène n’est pas isolé aux pommes et poires : d’autres espèces de carpocapses s’en prennent aux châtaignes et aux prunes, avec des effets tout aussi désastreux.
Sommaire
Portrait du carpocapse : un papillon nocturne et nuisible
Le carpocapse, mesurant environ 2 cm, arbore un plumage gris-brun avec des marques distinctives dorées. Actif de mai à septembre, ce papillon sort de son cocon à la tombée de la nuit, profitant de l’augmentation des températures pour s’activer. La reproduction commence au printemps, où chaque femelle pond entre 60 et 100 œufs. Les larves issues de ces œufs attaquent le calice des jeunes fruits pour se nourrir des pépins, creusant des galeries à l’intérieur.
Reconnaissance et impact du carpocapse
Identification des fruits infectés
Les fruits touchés par ce fléau présentent des symptômes clairs :
– Un petit orifice sur le fruit, souvent en dessous, marquant l’entrée de la galerie de la larve.
– Des galeries remplies de sciure à l’intérieur du fruit.
– La présence de la chenille rosâtre au cœur du fruit.
Stratégies de lutte biologique contre le carpocapse
Prévention et contrôle naturel
Pour contrer le carpocapse sans nuire à l’environnement, plusieurs méthodes peuvent être employées :
– Installation de nichoirs pour attirer les prédateurs naturels tels que les mésanges et les chauve-souris.
– Utilisation de diffuseurs de phéromones pour induire une confusion sexuelle parmi les papillons, empêchant ainsi la reproduction.
– Pulvérisation de solutions de saccharose ou de fructose pour brouiller les signaux olfactifs attirant les femelles sur les pommiers.
– Protection des fruits individuels avec des sacs en papier à partir de fin mai.
Interventions directes
– Chaulage des troncs pour éliminer les larves cachées.
– Installation de bandes pièges en carton ondulé sur les troncs pour capturer les larves en transformation.
Traitements spécifiques pour des résultats optimaux
Utilisation de virus et de bactéries spécifiques
– Le virus de la granulose (carpovirusine), pulvérisé régulièrement, cible spécifiquement les larves sans endommager la faune auxiliaire.
– Alternance avec le Bacillus thuringiensis, moins efficace mais utile en complément.
Application de nématodes en automne
Les nématodes Steinernema carpocapsae sont appliqués sur les zones clés des arbres pour éliminer les larves hibernantes, réduisant ainsi les populations au printemps suivant.
Ce papillon, malgré sa taille modeste, représente une menace sérieuse pour les cultures fruitières. Une gestion intégrée et respectueuse de l’environnement est cruciale pour protéger les vergers et assurer des récoltes abondantes et saines.
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